Test éclair d'Ubuntu Phone sur Nexus 4
Lire la suite →
L’informatisation du travail et des loisirs — appelée à tort et à travers « numérisation », « digitalisation », « dématérialisation » ou même « virtualisation » — consiste à recourir à des ordinateurs traitant des informations numériques pour effectuer des tâches auparavant réalisées avec des media et des outils tangibles et palpables. Leur caractère palpable leur confère une propriété essentielle : ils sont bricolables.
L’informatisation est une forme de violence qui consiste à complexifier des tâches basiques en passant par des étapes d’abstraction et des couches d’interfaces dont on se passait fort bien auparavant, ce qui a pour effet d’exclure une large portion de la population : les nouveaux illettrés, ceux qui ne comprennent pas l’informatique. C’est d’autant plus violent qu’elle est promue par une élite de gens très éduqués pour qui les technologies et les gadgets électroniques sont un jeu de l’esprit, permis par un pouvoir d’achat au dessus de la moyenne, et qui est la seule à détenir le privilège de pouvoir bricoler l’outil. Le reste de la population est simplement aliéné de son travail, rabaissé au rang de consommateur silencieux.
En fait d’améliorer notre confort, notre qualité de vie et notre productivité, les « nouvelles technologies » sont un système consumériste, inflationniste et productiviste qui n’est au service que de lui-même et ne profite qu’à ceux qui le vendent. Le bénéfice de productivité est rapidement avalé dans la configuration initiale d’outils trop lourds, le déplantage périodique de mises à jour logicielles aussi instables qu’indésirables, et le débuggage de systèmes complexes et obfusqués sur lesquels même des experts se cassent les dents. L’informatisation n’a pas de fin, c’est un cercle vicieux qui demande toujours plus de logiciel, et toujours plus de puissance de calcul.
Il faut donner aux utilisateurs des repères en matière de « bonne » utilisation des outils informatiques, c’est à dire de permettre aux utilisateurs de comprendre comment leurs outils fonctionnent (et comment ils échouent…), mais également de développer une hygiène informatique privilégiant des outils basiques et minimalistes, voire même une intuition du moment auquel il est plus productif de revenir au papier et au crayon.
C’est sur ces bases qu’on partagera ici astuces et conseils pour utiliser correctement un ordinateur, c’est à dire pour ne pas se faire utiliser et pour y passer le moins de temps possible.
Utilisateur de Linux à cause de Windows Vista (2008) et développeur de scripts, plugins et logiciels libres dans 15 langages de programmation depuis 2012. J'ai mis le nez dans les ordinateurs parce qu'ils sont devenus incontournables partout et que je refuse de les subir. Initialement spécialisé en programmation pour le calcul scientifique en génie mécanique, il a fallu que je développe aussi pour le web et la bureautique, afin de résoudre des problèmes créés par des informaticiens.
Ce site n’utilise ni cookies, ni système de collecte de données privées, ni service de publicité. Les lecteurs multimédia intégrés sur les pages peuvent utiliser leurs propres cookies et trackers.
(section) •(summary)